VI) LE CONTRASTE DE QUALITÉ

Ce contraste regroupe d’une part l’opposition des couleurs saturées ou lumineuses et les couleurs ternies (insaturées) ; et d’autre part la rencontre de différents degrés de saturation d’une même couleur ou d’une même gamme : ce qu’on désigne dans le langage courant par « ton sur ton ». Dans ces derniers cas, ce ne sont plus vraiment des contrastes mais plutôt des groupements de couleurs.
  • Couleurs saturées ou lumineuses : Teintes pures ne contenant en principe ni blanc, ni noir, ni gris, ni couleur complémentaire.
  • Couleurs insaturées ou atténuées de gris : Teintes contenant plus ou moins de gris ou de leur couleur complémentaire. Les théoriciens de la couleur emploient aussi l'expression « couleurs ternes » pour désigner ces couleurs.

  • Saturation : La saturation est le degré d'éloignement horizontal entre une teinte et le gris neutre de même clarté qu'elle sur l'échelle des gris. C'est ce qui permet de qualifier une couleur de saturée ou insaturée, ou encore de lumineuse ou atténuée. En ajoutant du gris, on rend la teinte moins saturée, ou plus insaturée. On pourrait également modifier la saturation d'une teinte en lui ajoutant de sa complémentaire.

Remarques :
Pour obtenir un contraste de qualité, on place une couleur pure à côté de couleurs ternies, c'est-à-dire rabattues avec sa complémentaire; c'est l'effet lumineux – terne.
Une couleur pure peut être rompue à l'aide de blanc.
Une couleur pure peut être rompue à l'aide de noir.
Une couleur pure peut être rompue à l'aide de gris.
Une couleur pure peut être rompue à l'aide de sa complémentaire.


Exemples :

Références artistiques :

Juan Gris "Nature morte au dé – 1922"

Francis Bot

Félix Labisse "Maquis à Malaise - 1958"

Josef Albers "Hommage au carré : gradation – 1963"

Exercice Libre (inspirés des ces références)